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Ciney : L’école d’Agronomie de la Province de Namur sera bientôt équipée d’une unité de biométhanisation

Tous les feux sont désormais au vert pour lancer le marché de ce projet d’installation et d’exploitation d’une unité de biométhanisation à Ciney. Une technologie qui a déjà fait ses preuves et qui va pouvoir combiner de nombreux aspects positifs. Un projet WIN, WIN, WIN !

  • WIN – Écologique, avec le recyclage de déchets organiques et, par là, la diminution des émissions de gaz à effet de serre de la Province. Une opportunité majeure pour la Province, car une unité de biométhanisation couplée à un réseau de chaleur permet de chauffer les bâtiments provinciaux sur le site de l’école ainsi que des bâtiments communaux voisins.
  • WIN – Pédagogique, avec l’installation de l’unité sur le site de l’EPASC (École d’Agronomie et des Sciences de Ciney) et la volonté d’en faire un outil pédagogique, l’école sera doublement bénéficiaire de l’arrivée de cette unité de biométhanisation. C’est toute une école qui pourra se chauffer et y trouver une source d’électricité.
  • WIN – Économique : pour les agriculteurs qui pourront trouver ici la possibilité de vendre leurs sous-productions (des déchets organiques de leurs cultures). Une fois déposé dans l’unité, cette sous-production est enrichie dans le processus et en ressort un digestat, riche en nutriments, pouvant être utilisé comme un engrais organique de haute qualité, contribuant ainsi à la fertilité des sols et à l’agriculture durable. 

En utilisant le biogaz dégagé par la biométhanisation pour la production d’électricité, de chaleur ou comme carburant, nous réduisons notre dépendance aux combustibles fossiles et favorisons la transition vers une économie bas-carbone. Un enjeu d’une importance capitale tant l’actualité sur le front ukrainien nous rappelle que notre indépendance énergétique, en particulier du gaz russe, devient cruciale, conjuguée à l’objectif de la Province d’atteindre le zéro émission net à l’horizon 2030 (rappelons que l’Europe fixe cet objectif à 2050). 

L’aboutissement d’une longue réflexion


En décembre 2019, je défendais déjà la création de cette unité de biométhanisation. C’est donc un projet mûrement réfléchi qui conjugue les aspects positifs cités précédemment, mais permet aussi la création d’une économie circulaire locale. Un enjeu majeur pour les agriculteurs qui y verront une nouvelle diversification de leurs revenus et un engrais enrichi utilisable pour leurs cultures environnantes.

D’où l’importance du choix de l’emplacement, car l’EPASC a pour atout d’être à l’entrée de la ville de Ciney et à proximité immédiate des cultures des agriculteurs qui n’auront pas à faire des dizaines de kilomètres pour apporter leurs sous-productions et effluents d’élevage puis pour récupérer leurs engrais. C’est cet impératif géographique qui permet de soutenir l’agriculture locale en permettant de ne pas devoir acheter d’autres engrais parfois importés.

J’ai défendu ce projet et ses nombreux avantages devant le Conseil provincial qui a voté pour ce projet à l’unanimité. Vous retrouverez ci-dessous mon discours au Conseil provincial du mois de mai 2023.

Un marché porteur d’avenir

Il s’agit d’un élément de plus dans le cadre de la volonté provinciale d’arriver au zéro émission nette de carbone en 2030 et de diversification énergétique. Ce marché est une étape supplémentaire dans le cadre de la mise en place d’une unité de biométhanisation sur le site de l’Ecole Provinciale d’Agronomie et des Sciences de Ciney (EPASC) destinée à alimenter l’établissement en énergie. 

Pour ce projet, la Province de Namur recherche aujourd’hui un partenaire qui prendra en charge la conception, le développement, le financement, la construction et l’exploitation de l’outil valorisant le biogaz via une cogénération. 

La Province souhaite que cette unité soit parfaitement intégrée au paysage local, une attention particulière sera donc mise sur la provenance des intrants et la valorisation locale du digestat. 

Voilà le chantier qui nous attend et que nous abordons avec enthousiasme et confiance. Car il revêt des enjeux multiples et est devenu une nécessité. Aujourd’hui, ces déchets sont souvent envoyés en décharge où ils se décomposent et produisent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. En les utilisant comme matière première pour la biométhanisation, on évite ainsi leur élimination dans les décharges et on réduit les émissions de méthane. L’enjeu écologique est majeur, cette pierre à l’édifice du monde de demain contribue par tous ses avantages à une transition que nous continuons à soutenir et amplifier.